Un examen approfondi de la norme C3

Pourquoi les organismes doivent-ils respecter le choix des donateurs qui souhaitent garder l’anonymat? Les donateurs peuvent avoir de bonnes raisons de vouloir conserver leur anonymat, et il est essentiel que les organismes sans but lucratif respectent ce choix. Une étude menée par The Chronicle of Philanthropy a révélé que seulement dix mois après la récession de 2008, le pourcentage de dons anonymes de plus d’un million de dollars s’était nettement accru (près de 20 % de tous les dons de plus d’un million de dollars étaient effectivement anonymes, comparativement à de 3 à 5 % au cours des dix années précédentes)1. En temps de récession, alors que le bassin des donateurs s’amoindrit, certaines personnes désirent garder l’anonymat pour ne pas faire l’objet de plus de sollicitations de la part des organismes de bienfaisance ou parce qu’elles préfèrent ne pas afficher leur richesse alors que tant de gens éprouvent de grandes difficultés sur le plan financier. Des donateurs peuvent également souhaiter rester anonymes lorsqu’ils appuient une cause pour la première fois ou qu’ils pensent ne pas pouvoir maintenir leur contribution à l’avenir1.

Le Centre de la philanthropie de l’Université de l’Indiana a constaté que les donateurs choisissent d’offrir un appui financier de manière anonyme le plus souvent pour ne pas être sollicités par d’autres organismes de bienfaisance ou pour s’assurer que leurs proches n’auront pas connaissance de leurs dons1. Le fait de satisfaire le choix des donateurs qui souhaitent faire des dons de façon anonyme constitue un moyen important pour les organismes de bienfaisance et les organismes sans but lucratif d’établir avec leurs donateurs des relations basées sur le respect mutuel et la confiance.

Les organismes de bienfaisance et les organismes sans but lucratif doivent respecter le choix des donateurs qui souhaitent garder l’anonymat relativement aux deux points suivants2 :

  1. le montant de leur contribution;
  2. la publication de leur nom à titre de sympathisant.

Dans certains cas, l’acceptation d’un don anonyme peut constituer un risque pour les organismes de bienfaisance et devrait être considérée avec précaution. Par exemple, la source ou le montant d’un don pourrait, selon certains, remettre en question l’indépendance de l’organisme bénéficiaire. Dans pareilles circonstances, l’organisme aurait intérêt à négocier des modalités de divulgation avec le donateur2.

From "Accreditation Preparation Workbook Section C: Fundraising,"  Katharine Zywert, Social Prosperity Wood Buffalo at the University of Waterloo, 2013.

  1. “Anonymous Giving Gains Popularity as the Recession Deepens,” Ben Gose, The Chronicle of Philanthropy, April 30th 2009.
  2. Ethical Code Handbook,” Imagine Canada, February 2011.

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